Bienvenue sur le site de Dipl.-Ing (FH) Robert Kisbedo!!!

Bakoudouba la tourterelle

Kolitkoto ! Kolitkoto ! Kolitkoto ! J'ai une fille à marier ! J'ai une fille à marier ! Ainsi chantait tous les jours Bakoudouba la tourterelle.
- Et que demande-tu comme dot ? lui demanda Odro la Perdrix.
- Je donne ma fille à qui ramène sur la Terre Vrandjandja la pluie Mirage.
- Vrandjandja la pluie Fugitive ? s'écria la Perdrix. Vrandjandja qui coupe soudainement le chemin du voyageur, s'approche quand il vient, fuit quand il arrive, parfois le surprend par derrière , le poursuit, l'essouffle puis disparaît du ciel quand il atteint un village ? Je ne prétendrais jamais à la main de ta fille.

Et Odro s'en alla. Les autres animaux vinrent nombreux et tous impuissants repartirent la tête basse. Téré alla trouver la Mygale son oracle.
- Bakoudouba la tourterelle propose sa fille à celui qui ramène sur la terre Vrandjandja la pluie insaisissable, lui confia-t-il.

- Chevauche l'arc en ciel et coupe la route à Vrandjandja. Tu la captureras pour la ramener docilement sur la Terre, suggéra l'araignée terricole. Téré se rendit à la source du ruisseau, rencontra l'arc en ciel et lui fit part de son projet.

- La pluie Mirage est partie pour l'autre bout de la terre et reviendra après Apépé la Lune de la disette. Dès qu'elle s'annoncera, viens me chevaucher, nous la poursuivrons pour la dompter. Lengoa la Lune du renouveau suivit Apépé et Vrandjandja arriva. L'Arc en ciel emporta Téré haut dans le ciel, joignit les deux bouts de la terre, retint sous sa voûte la Pluie vagabonde qui pour échapper à cette étreinte s'abattit sur la terre en grosses gouttes intermittentes et perlées. Téré épousa la fille de Bakoudouba.

Et depuis lors, captive de l'homme, Vrandjandja revient chaque année arroser la terre pour annoncer en même temps l'arrachage de l'arachide et le ramassage des courges. Symbole de la force et de l'unité parce qu'il supporte la voûte du ciel et l'empêche de tomber sur le Monde dont il unit les deux extrémités, l'Arc en ciel restera l'animal totémique le plus connu et le plus vénéré des Hommes.

Source: http://www.contesafricains.com/article.php3?id_article=15



l'arbre qui voulait rester nu

Il était une fois un arbre. Au beau milieu d'un verger, il était sorti de terre, petite pousse verte et fragile se confondant avec les herbes alentours.

Curieux de tout, il regarda bien vite le monde qui l'entourait, les fleurs qui s'ouvraient le matin et se refermaient le soir, les oiseaux qui sifflaient en sautant de branche en branche, le paysan qui venait tôt le matin cueillir les fruits des arbres, les graminées qui ondulaient sous la caresse des vents... Ah !, il le trouvait beau ce monde autour de lui, il avait envie lui aussi de participer à cette beauté, de trouver sa place dans cette harmonie.

Une année s'écoula et, ayant grandi, il était devenu un petit rameau portant quelques tiges. Il se rendit compte qu'il n'était pas un brin d'herbe comme il l'avait crû tout d'abord, mais un arbre et se mit à observer plus attentivement ses aînés. Il les trouvait si grands, si beaux recouverts de leurs feuilles et de leurs fleurs ; il fût si émerveillé de voir toutes ces fleurs se transformer en fruits, il fût si attendri des soins attentifs que leur apportait le paysan, mais...

Mais, se regardant, il s'aperçut que son écorce ne ressemblait à aucune de celles qui les habillait, que ses branches n'avaient pas la même forme que les leurs. Alors, il eût peur, peur de n'être pas assez grand, peur de n'être pas assez beau, peur de ne pas porter assez de fruits, il eût peur que les autres, pommiers, poiriers, mirabelliers... n'acceptent pas sa différence et il décida de ne produire ni feuille, ni fleur, ni fruit. C'est ainsi que les années passèrent, à chaque printemps, son tronc s'épaississait, s'allongeait, de nouvelles branches poussaient, mais... ni feuille, ni fleur, ni fruit.

Pour ne pas se trouver nu face aux autres, il s'était depuis son jeune âge laissé peu à peu recouvrir par un lierre grimpant, par des liserons et par des bouquets de gui : ne sachant à quoi il pourrait ressembler, il se couvrait d'une beauté qui n'était pas la sienne.

Le jardinier plus d'une fois projeta de le couper pour en faire du bois de chauffage, mais trop occupé par ailleurs, il remit chaque fois cette tâche à plus tard. Un matin pourtant il vint, armé d'une grande hache et commença par couper le lierre qui enserrait l'arbre.

Du lierre, il y en avait tellement que cela lui prit toute la journée et qu'une fois de plus, il remit l'abattage à plus tard. Cette nuit là, un petit ver parasite piqua le liseron qui en mourut aussitôt et le lendemain, les oiseaux du ciel apercevant le gui vinrent le picorer. Il ne restait plus de l'arbre au milieu du verger qu'un tronc et des branches : il ne restait plus que l'arbre au milieu du verger.

S'apercevant soudain de sa nudité et ne sachant par quel artifice la couvrir, il se décida enfin à laisser pousser tout au long de ses branches de belles petites feuilles d'un vert tendre, à laisser éclore au bout de chaque rameau de mignonnes petites fleurs blanches contrastant joliment avec le brun de la ramure et le vert du feuillage Le paysan sur ces entrefaites revint avec sa hache et découvrant à la place du tronc inutile un magnifique cerisier, ne trouva plus aucune raison de le couper. Il le laissa donc, trop heureux du miracle qui s'était produit.

Depuis ce jour, l'arbre vit heureux au milieu du verger, il n'est pas comme les autres, ni plus beau, ni plus grand, mais tout aussi utile. Il a compris que ni la texture de l'écorce, ni le tracé des branches, ni la forme des feuilles, ni la couleur des fleurs n'ont d'importance : seuls importent les fruits qu'il porte et que nul autre que lui ne peut porter.

Aussi, tous les ans, à la belle saison, les enfants du paysan viennent avec une échelle et, s'éparpillant dans sa ramure, se gavent de ses fruits et le réjouissent par leurs rires.

N'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car nul autre ne pourra les porter pour nous, mais chacun pourra s'en nourrir. N'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter.

Car chaque fois que nous les refuserons, il manquera quelque-chose dans le monde ; n'ayons pas peur des fruits que nous pourrions porter, car chacun d'eux permettra de faire grandir la Vie et l'Amour que Dieu nous a donnés.

Source: http://negafat-erragoubi.com/PagesGn/Plus.htm/UnPeuDeTout.htm



Le premier qui parle

II y a bien longtemps, dans une belle maison vivait un couple très gourmand... II y a bien longtemps, dans une belle maison vivait un couple très gourmand. Un jour un de leurs voisins est venu leur apporter des gâteaux de riz. L'homme et la femme les ont mangés avec beaucoup de joie, jusqu'au jour où il n'en est resté plus qu'un.

Pour savoir qui mangerait le dernier gâteau de riz, l'homme et la femme se lancèrent un défi : celui qui garderait le silence le plus longtemps possible mangerait le dernier gâteau de riz. A partir de cette instant l'homme et la femme s'installèrent l'un en face de l'autre et ne se quittèrent plus des yeux.

Au bout d'un certain temps, un voleur pénétra dans la maison, qu'il croyait vide parce qu'il n'entendait rien et commença à prendre des objets de valeurs. Tout en volant et croyant qu'il n'y avait personne, le voleur fit le tour de la maison et finit par arriver dans la pièce où se trouvait le couple. Prenant les bijoux sous leurs yeux, le voleur crut que le couple était muet puisqu'ils ne protestaient pas.

Après avoir rempli son sac de bijoux et d'objets de valeurs, le voleur décida d'enlever la femme. II la jeta sur son épaule. La femme s'est débattue, mais sans rien dire ; au moment où ils allaient sortir de la maison, la femme finit par crier à son mari : "Tu vas rester là, tu vas me laisser enlever sans même protester !" L'homme dit à sa femme : "C'est toi qui a parlé la première, et donc c'est moi qui mange le dernier gâteau de riz."

Source: http://www.contesafricains.com



La sorcellerie en afrique noire

La sorcellerie existe t'elle ?
Que répondre à cette question, si ce n'est Nous pauvres africains qui vivons dans ce monde de sciences occultes sommes persuadés que OUI Et ne cessons d'alimenter nos esprits par des faits plus ou moins vrais.

Mais plus le temps passe et plus on oublie nos traditions et les " bonnes " vieilles histoires de notre pays. C'est pourquoi j'ai décidé d'y remédier en vous racontant cette petite histoire . A vous de me dire ce que vous en pensez.

En Afrique, les principales valeurs restent la famille et la tradition. Dans le cadre de la tradition, la sorcellerie, science occulte, tient parfois une place de choix dans la vie de la population. C'est le cas d'un petit village perdu dans les lointaines terres du Cameroun, (en bordure côtière ) appelé " metimbêlembé" , où à cause d'une grande présence mystique, la population est composée en majorité de vieillards.

Ceux-ci se livrent chaque jour une véritable bataille spirituelle afin de s'approprier le maximum possible de terres, véritable signe de richesse. Le jeune EDIMO, fils unique de monsieur EYANGO , l'un des dignes notables du village , est admiré de tous.

Travailleur acharné, il entretient alors les vastes plantations de son père , tout en faisant des études dans le lycée de la ville de DOUALA, à une centaine de kilomètres de là. Il est malheureusement envié par un petit groupe de trois vieillards, craints dans le village, à cause de leur pratique de la sorcellerie et qui convoitent par la même occasion, les terres familiales.

Un jour, après les travaux matinaux du champ, EDIMO ,au cours d'une partie de football avec des amis comme à l'accoutumé, alla récupérer le ballon tombé au bord de la rivière. Lorsqu'il s'approcha du fleuve, il fût alors happé dans l'eau par une force étrange et invisible, sous les yeux ébahis de ses camarades.

Voyant ce qui se passait, ses camarades accoururent alors pour lui porter secours, mais une fois dans l'eau, ils poussèrent des cris de douleurs qui alertèrent quelques pêcheurs du fleuve du WOURI. Les cinq enfants ressortirent alors de l'eau sans le jeune EDIMO, le dos en sang comme si ils avaient été battus.

Devant ce mystère, la population organisa très rapidement les recherches ; mais malheureusement, aucune trace du jeune EDIMO. Le chef du village était consterné ; une fois de plus, il se retrouvait impuissant face à la nouvelle disparition d'un jeune du village. La mère d'EDIMO était en pleurs, le père quant à lui demeurait calme et pensif.

Quelques jours plus tard , l'air décidé, il alla se placer au centre du village, convoqua toute la population par tam-tam et dit : " 3 jours sont écoulés, mon fils n'est toujours pas revenu ; si dans 3 jours il ne reapparaît pas, alors vous, sorciers du village, vous qui convoitez mes terres, vous qui vous vous en prenez à ma famille , devrez répondre de vos actes. "

Le chef du village et quelques notables face à cette proclamation, essayèrent de le raisonner devant la tournure que prenaient les évènements ; les femmes elles ,poussèrent des cris, prédisant un terrible événement qui allait se produire dans le village. Seuls les 3 vieillards ne réagirent pas.

La nuit tombée, ils se réunirent alors et tinrent conseil ; " La solution à cette menace est d' anticiper et d ' éliminer le vieux EYANGO avant qu' il ne se venge". Tel fût la décision de nos trois compagnons. Un jour où EYANGO revenait de ses plantations, le vieillard MOTA-SI décida de l' attendre dans une clairière et de l' éliminer.

Ce ne fût que bien plus tard , à la nuit tombée , que le père du jeune EYANGO y arriva ; qu'elle ne fut sa surprise lorsqu'il fût attaqué par un énorme serpent. Après un combat acharné, il put atteindre sa machette tombée par terre lors de l'assaut du reptile. Avec l'énergie du désespoir, il asséna un coup sec qui trancha la tête du serpent. EYANGO se libéra de l'étreinte du reptile et courut jusqu'au village.

Lorsqu'il revint accompagné de quelques hommes du village, ils purent alors remarquer avec stupeur qu' à la place où était le serpent , il y' avait le corps inerte et décapité du vieux MOTA-SI . Tout le monde cria à la sorcellerie. Devant ce phénoméne, le vieux EYANGO decida alors d' aller voir le célebre sorcier connu de tous PAPA MAWU , banni du village pour ses nombreuses participations dans de mystérieux décés dans le village.

Après 3 jours de marche dans la forêt, risqué la mort une dizaine de fois, EYANGO arriva finalement dans la case du sorcier. PAPA MAWU lui dit alors, je ne peux te ramener ton fils, mais parcontre, je peux t'aider à retrouver ceux qui te l'ont pris. Pour cela, tu devras me donner ton terrain de nkombesek, 3 chevres, 2 poulets rouges et pour la potion, de la bave de serpent en rut.

Le vieux EYANGO n'avait pas trop le choix et s' éxecuta ; 2 jours après, il put tant bien que mal fournir le nécéssaire au sorcier, et rentra finalement chez lui. Quelque temps après, on apprit un nouveau décès dans le village, celui du second des trois sorciers, le vieux MOTA- MWENYA. Devant ce second décès, le 3éme vieillard décida de demander pardon à EYANGO, et de faire revenir le jeune EDIMO, disparu il 'y'a maintenant de cela 2 semaines.

Quelques temps après, EDIMO ressortit de l'eau, avec le ballon de football, sans trop savoir ce qui se passait. Il retourna chez lui , sous l' étonnement de toute la population .Sa mère sauta de joie , et son père organisa une grande fête pour célebrer le retour de son fils unique. Mais ce n'était pas terminé, car PAPA MAWU , fidèle à sa réputation , élimina malgré tout MOTA-NDOLO, le 3éme vieillard.

Tout le village célébra le retour du jeune homme, qui ,lui, n'avait pas du tout conscience de ce qui s'était passé. EYANGO prit alors la décision d'envoyer son fils poursuivre ses études à l' etranger très loin du village, à l'abri de la sorcellerie et de la convoitise de certains habitants du village, non pas sans une protection spirituelle au préalable.

Source: http://www.bonaberi.com



L'histoire des trois sourds

C'est l'histoire d'une femme. Elle était sourde, tellement sourde qu'elle n'entendait rien. Tous les matins elle portait son enfant sur son dos et elle se rendait à son champ.

Elle avait un immense champ d'arachides. Et un matin qu'elle était là, tranquillement à travailler dans son champ, arrive un monsieur. Un monsieur tellement sourd qu'il n'entendait rien. Et ce monsieur cherchait ses moutons.

Ecoutez-bien ! Il s'adressa à la dame : " Madame, je cherche mes moutons, leurs traces m'ont conduit jusqu'à votre champ. Est-ce que vous ne pourriez pas m'aider à les retrouver ? D'ailleurs, on les reconnaît bien mes moutons, parmi eux, il y a un mouton blessé. Madame si vous m'aidez à retrouver mes moutons, je vous donnerez ce mouton blessé vous pourrez toujours vous en servir. " "Mon champ s'arrête la bas !"

Mais elle, n'ayant rien entendu, rien compris, elle a pensé que ce monsieur lui demandait juste jusqu'où son champ s'arrêtait. Elle se retourna pour lui dire : " Mon champ s'arrête là-bas. " Le monsieur a suivi la direction indiquée par la dame et par un curieux hasard il trouva ses moutons en train de brouter tranquillement derrière un buisson.

Tout content il les rassembla et est venu remettre à la dame le mouton blessé. Mais celle-ci, n'ayant rien entendu, rien compris, elle a pensé que ce monsieur l'accusait d'avoir blessé son mouton. Alors elle s'est fâchée : " Monsieur, je n'ai pas blessé votre mouton. Allez accuser qui vous voulez mais pas moi.

D'ailleurs des moutons, je n'en ai jamais vus. " Le monsieur quand il a vu que la femme se fâchait, il a pensé que cette femme ne voulait pas de ce mouton mais qu'elle voulait d'un mouton plus gros. Et à son tour, il se fâcha : " Madame, c'est ce mouton que je vous ai promis. Il n'est pas du tout question que je vous donne le plus gros de mes moutons. " Tous les deux il se fâchèrent, ils se fâchèrent à un tel point qu'ils finirent par arriver au tribunal.

Et le tribunal dans cette Afrique d'il y a longtemps, cela se passait sur la place du village, à l'ombre d'un grand arbre, l'arbre à palabres le plus souvent un baobab. Et le juge, lui qui était en même temps le chef du village il était là entouré de tout ces gens qu'on appelle les notables. La dame et le monsieur sont arrivés tout en continuant leur querelle.

Et après les salutations c'est elle qui parla la première : " Ce monsieur m'a trouvé dans mon champ, il m'a demandé jusqu'où mon champ s'arrêtait. Je lui ai montré et j'ai repris mon travail. Ce monsieur est parti et quelques instants après il est revenu avec un mouton blessé m'accusant de l'avoir blessé. Or moi je jure que des moutons j'en ai jamais vus.

Voilà pourquoi on est ici monsieur le juge. " C'était au tour du monsieur : " Je cherchais mes moutons, dit-il, et leurs traces m'ont conduit jusqu'au champ de cette dame. A cette dame j'ai dit que si elle m'aidait à retrouver mes moutons je lui donnerais un d'entre eux mais j'ai bien précisé le mouton blessé. Elle m'a montré mes moutons, c'est ce mouton blessé que je lui ai donné. Elle veut un mouton plus gros. Pensez-vous que je vais lui donner le plus gros de mes moutons à deux pas de la fête des moutons ? " Le juge se leva.

Il était aussi sourd qu'un pot. Et quand il a vu l'enfant sur le dos de sa mère il a pensé qu'il ne s'agissait là que d'une petite querelle de ménage. Alors il s'adressa au monsieur : " Monsieur. Cet enfant est votre enfant. Regardez d'ailleurs comment il vous ressemble. A ce qu'il me semble vous êtes un mauvais mari. Et vous madame, des petits problèmes comme cela. Ce n'est pas la peine de venir jusqu'ici étaler ça devant tout le monde.

Rentrez chez vous ! Je souhaite que vous vous réconciliez. " Ayant entendu ce jugement, tout le monde éclata de rire. Et le rire contamine le juge, la dame et le monsieur. Que firent-ils ? Ils éclatèrent de rire bien que n'ayant rien compris. Et c'est à partir de là que le conte pose sa question : Le conte voudrait savoir, lequel de ces trois est le plus sourd ?

La Leçon: Il vaut mieux ne pas se dépêcher de donner une réponse. On conseille quelque part en Afrique, d'avoir le cou aussi long que celui du chameau, afin que la parole avant de jaillir puisse prendre tout son temps.

Source: http://www.bonaberi.com



L'hyène et le coq

La hyène qui ne se nourrissait que de viande fini par goûter un jour de la volaille. Et depuis ce jour, elle prit la ferme décision de ne manger autre chose que de la volaille. Tous ses congénères la conseillèrent, mais tous les efforts pour la ramener à la raison se soldèrent par des échecs.

Ainsi, la hyène tua beaucoup d'oiseaux de la brousse. Elle fini par faire disparaître l'espèce des oiseaux de la brousse. Un jour, elle parcouru toute la brousse et ne vit aucun oiseau. Elle se promena toute la journée mais ne vit rien du tout ; se promena même la nuit, mais toujours rien. Fatiguée, elle se réfugia sous l'ombre d'un grand arbre.

Soudain, qu'est-ce qu'elle entend dans les feuillages au dessus de sa tête : des cris de chèvre.. ! Elle s'étonna en ces termes : "Dieu tout puissant, qui peut faire monter une chèvre sur un si grand arbre ?" Se rappelant sa promesse de ne manger que de la volaille, elle se détourna de cette réflexion et se mit à dormir.

Quelques instants après, les mêmes cris reprennent de plus belle. Elle s'interrogea de nouveau : "Je sais que les chèvres grimpent les arbres, mais, des arbres de cette taille, il faut dire qu'il y a de quoi s'interroger. D'où peut venir cette chèvre mystérieuse ?" Les cris reprennent une troisième fois et perturbèrent la sieste de la hyène. Elle décida alors d'en savoir d'avantage.

Elle jura que cet animal soit un fauve ou une volaille, elle le mangera. "J'avais juré de ne manger autre chose que de la volaille, mais puisque je suis seul ici et sans témoin, je vais manger cette chèvre et personne ne saura rien." Lorsqu'elle leva la tête, que vit-elle dans l'arbre : un gros coq aux ergots très longs. Elle s'étonna en se disant : "mais n'est-ce pas cet oiseau qui faisait des cris de chèvre ? D'où vient-il ?"

Elle s'adressa alors au coq en ces termes :
Eh, toi volaille, viens ici que je te mange.
Je ne descend pas aujourd'hui, je ne descend pas demain. Elle repris encore :
J'ai fini de manger tous tes parents.
Je ne descend pas aujourd'hui, je ne descend pas demain.
J'ai fini de manger tous tes frères et sœurs.
Je ne descend pas aujourd'hui, je ne descend pas demain.
J'ai fini de manger tous tes amis.
Je ne descend pas aujourd'hui, je ne descend pas demain.
J'ai fini de manger tout tes voisins, tout tes congénères.
Je ne descend pas aujourd'hui, je ne descend pas demain. Devant cette attitude du coq
la hyène piqua une vive colère et lança : "Je ne te comprend même pas toi, Je te dit que j'ai tout mangé chez toi.

J'ai même mangé tout ton espoir." Dès qu'elle eut lancé cette phrase, le coq sauta a terre et vint se présenter devant la hyène en lui tenant ce langage : "Eh bien.. ! Tu as gagné, il ne te reste qu'à me manger moi même maintenant." Cette attitude troubla encore la hyène qui domina sa faim et demanda au coq le pourquoi de cette décision subite.

Le coq lui dit : "Toi la hyène, certains n'ont pas de père, et pourtant ils vivent, n'est-ce pas. D'aucun n'ont pas de mère, ils vivent bien aussi. Il y'en a même qui n'ont ni parents, ni amis, mais ils s'en sortent. Mais quand on n'a plus d'espoir, il n'y a pas d'issu. Puisque tu as mangé tout mon espoir, il ne me reste plus rien.

Tu peux donc me manger moi aussi." La hyène réfléchis, elle qui se promène dans cette brousse toutes les saisons, elle n'a jamais pensé fonder son espoir sur quelqu'un ou quelque chose. Il décida alors de faire du coq son espoir. Et c'est depuis ce jour qu'à l'approche du jour, le coq averti la hyène. Et c'est encore depuis ce jour que la hyène ne mange jamais de coq.

Source: www.inforoutes-ardeche.fr




Le pauvre lazard

Lazard était un pauvre cultivateur qui se contentait du peu qu'il avait. Ses trois enfants lui apportaient le bonheur car chacun avaient un don particulier. Le premier de ses enfants avait le don de clairvoyance, le deuxième avait le don de voler à grande distance et le troisième possédait le don de guérison. Un jour, alors que tous ses enfants étaient aux champs, Lazard tomba très gravement malade au point de mourir dans l'immédiat si rien n'était fait.

Au même moment, l'enfant ayant le don de clairvoyance vit l'état de son père et appela ses frères : - Père est très souffrant, nous devons rentrer au plus vite ! Le deuxième enfant ayant le don de voler les pris sur ses épaules et les porta du champ jusqu'à la maison. Le troisième enfant au don de guérison miraculeuse utilisa son pouvoir pour guérir leur père. Tous furent heureux de voir leur père sur pieds. Puis chacun des enfants revendiqua à lui seul le mérite d'avoir sauvé leur père.

Le premier dit : - Si je n'avais rien vu, vous n'auriez jamais vu qu'il se passait quelque chose d'anormal à la maison Le deuxième soutint sa position en s'exclamant - si je ne vous avais pas portés immédiatement à la maison, notre père bien-aimé serait mort avant notre arrivée Le troisième ajouta - c'est mon don de guérison miraculeuse qui a sorti Père de son mal Selon vous, qui de ses trois enfants a vraiment sauvé son père ?

Source: http://contes.biz/conte-845-Le_pauvre_Lazard.html



L'ingratitude punie

Conte burkinabé
Wende avait une mère chèvre qu'il confia à une vieille femme. Un jour la hyène arriva et mangea tous les petits de la chèvre, pendant que celle-ci n'était pas là. Quand la mère chèvre revint, elle ne retrouva plus que les têtes devant les cases. Alors elle creusa un puits et en dissimula l'orifice avec une natte.

Elle ramassa soigneusement toutes les têtes de ses enfants et les mit sur la natte. Le lendemain, la hyène revint et, ne trouvant pas autre chose, se jeta sur les têtes si bien qu'elle tomba dans le puits. A ce moment-là, un âne passa à côté. " Mon frère âne, dit la hyène, ne pourrais-tu pas me faire sortir ?

Si, dit l'âne, à condition que tu ne me fasses pas de mal après. Si tu me sors, je ne te ferai pas de mal. " L'âne laissa pendre sa queue dans le puits et la hyène s'y aggripant en sorit. Sitôt qu'elle fut dehors : " Je vais te manger, dit-elle à l'âne, car j'ai faim.

Je t'ai fait du bien, dit l'âne résigné, tu me fais du mal, mais Dieu te punira ! " A ce moment-là, survint le lièvre : " Qu'est-ce qu'il y a ? ", dit le lièvre. L'âne expliqua l'affaire. " Ce n'est pas vrai tout cela, dit le lièvre. Il est impossible que la hyène soit sortie du puits avec ta queue.
Si, c'est vrai, dit l'âne.
Est-ce vrai ? dit le lièvre en se tournant vers la hyène.
Oui, c'est vrai, dit la hyène.
Non, ce n'est pas vrai, dit le lièvre, c'est impossible.

Eh bien tu vas voir, dit la hyène piquée. " Et elle descendit dans le puits en servant toujours de la queue de l'âne. Quand elle y fut, s'apprêtant à remonter : " Mon ami, dit le lièvre à l'âne, ne connais-tu pas un chemin direct pour retourner chez toi ? Si, dit l'âne " et il s'enfuit. Le lièvre s'en alla à son tour et la hyène restée dans le puits y creva.

Source: http://www.contesafricains.com/article.php3?id_article=70



Sira et le sorcier

Il était une fois dans la savane Ouest Africaine une belle fille. Elle s'appelait Sira. Sira était belle comme l'aurore. Elle avait les dents blanches on dirait du coton au soleil. Sira avait un cou droit, une poitrine bien dégagée.

Les perles qu'elle portait autour de ses reins chantaient et louangeaient sa beauté et son charme. Bref Sira était tout ce qui peut évoquer chez un homme l'envie de la posséder, de l'épouser, de la garder jalousement au fond de sa case.

Quand Sira était enfant, elle avait un ami du nom de Bani. Bani et Sira avait grandi ensemble et étaient très proches. le village les appelait mari et femme s'était tissé une certaine connivence entre les deux familles. Elles s'assistaient mutuellement pour bonnes et aux mauvaises causes.

Les deux enfants s'étaient aimé et lorsqu'ils sont devenu grands tout le monde au village a compris le sens de leur amour a décidé de les marier. les nonces furent célébrées avec la bénédiction de tous les parents et dans la foie des amis. Mais, il y avait une seule personne qui n'avait pas pu contenir sa jalousie vis-à-vis de ce jeune et beau couple. Il s'agit du sorcier Tura.

Tura était très fort dans l'art occulte. Il avait comme compagnon de tous les jours Satan en personne. La présence de ce compagnon de malheur se manifestait par les faits suivants : Tura était toujours survolé par le vautour à la couronne blanche. Il avait toujours les yeux rouges et ne dormait jamais le jour.

Lorsque les noces furent célébrées, Tura entra en action. Sira eu la nuit conjugale de terribles maux de tête. La deuxième nuit, les maux de tête persistaient ainsi que la troisième et la quatrième nuit. A la cinquième nuit, aux maux de tête virulents s'ajoutaient les maux de ventre que Sira sentir jusque dans le dos et dans ses hanches. Elle transpirait, criait, pleurait, souffrait.

Sira fit appeler sa mère à qui elle tint ce langage :
- mère, peux-tu m'aider à trouver un remède à mes maux ?
- ma fille, je vais réunir tous les marabouts et sorcier de notre contrée. Si je dois y mettre toutes mes économies, je le ferai pour toi mon unique enfant chérie.
- maman, la famille de mon mari commence à perdre patience, je te prie de sauver mon amour et mon mariage.
- je le ferais, mon enfant, et s'il le faut , je sacrifierai ma personne pour lever ce malheur qui te frappe.

La mère de Sira réunit alors tous les marabouts et sacrifia la quasi totalité de son troupeau de bovins. L'opération ne fut couronnée d'aucun succès. Elle répéta quatre fois. Rien. Sira la fit appeler encore. Ses douleurs persistaient. Elle était devenue très maigre et avait perdu tout son charme à cause de la maladie. Ses belles soeurs avaient commencé, contre elle, une vaste campagne de délation. " Quelle est cette quenouille qui est toujours couchée sur un lit de mort ? "

Une semaine plus tard, la famille du marié envoya le griot en le chargeant de faire lever le mariage de Sira et Bani. Le mariage n'était pas consommé, la famille de Sira était tenue rembourser les frais essentiels prévus à cet effet. Sira fut emportée la même nuit, comme un bébé à califourchon, dans la case de la mère.

Elles pleuraient toute la nuit ensemble. Sira jura alors d'épouser l'homme qui la guérira de ses maux. Sa mère lui dit : -ma fille, j'ai dépensé toute ma fortune pour ton bonheur. Je le jure sur mes ancêtres que tu épouseras l'homme que tu aimes. La nouvelle du divorce annoncée, Tura le sorcier se présenta très tôt le matin devant la case de la mère de Sira. On sentit sa présence à cause de son odeur nauséabond et du vol des vautours.

Il rassura la mère et la fille de ses bonnes intentions de mariage et de la recherche du bonheur de Sira. La mère lui dit : - Ma fille est malade, détruite et elle ne peux même pas se tenir debout. - Ce n'est pas un problème, dit le sorcier, je le règle en trois jours sinon je quitte ce village et vous n'entendrez plus jamais parler de moi. Sira qui entendait tout ce dialogue au fond de la case avait déjà pris sa décisions - mère, j épouserai cet homme s'il me guérie. La mère qui n'était pas d'accord du choix de l'autre accepta mais ne baisse pas les bras.

Aussitôt que le sorcier a commencé le traitement la mère couru voir son frère et lui dit : - Mon unique bébé doit épouser cet homme crapuleux. Je te prie de faire quelque chose. - Ma soeur, dit l'oncle, que la volonté des ancêtres soit faite. Jamais notre famille n'a fait du mal à personne, que cela nous soit reconnu. Sira fut guérit par le sorcier Tura qui annonça son mariage avec beaucoup publicités. Il se moquait de tous ces devins et autres chasseurs dont les efforts de conquête ont été vain.

Le jour du mariage arriva. on ne vit aucun vautour dans le ciel et il eut grande tornade qui chassa les convives. Le sorcier piqua une vive colère se retira au fond de sa case et dormit lorsqu'il se réveille, le soleil était au zénith. Il bondit de sa case, aucun vautour. Sira était là, assise entourée de quelques vieilles femmes qui survivaient grâce aux nombreuses cérémonies de mariage, baptême et funérailles.

La nuit tombée, Tura se précipite au fond de la case pour consommer son mariage. Sira fut préparée et cela pour le sorcier. Lorsque la jeune épouse fut déposée dans son lit, il se précipita, se déshabillait et voulu tout de suite la consommer. Mais, il constata sur le champ qu'il n'avait rien entre les jambes.

Il s'étonna, réactiva le feu qui éclairait la case. C'est ainsi que Sira se rendit compte que son mari, n'avait rien entre les jambes. Elle tenta de lui tenir des propos rassurant mais il ne voulait rien savoir. Il la traita de sorcière et jura de se venger. Sur le champ, il la répudia et quitta le village dans la même nuit. Sira ainsi guérie épouse à nouveau Bani et ils eurent de beaux enfants.

Source: http://www.contesafricains.com/article.php3?id_article=73



Pourquoi y a-t-il tant d'idiots de par le monde?

Autrefois, il y avait beaucoup moins d'idiots qu'aujourd'hui. Quand il s'en trouvait un quelque part, aussitôt on le chassait du village. Aujourd'hui, par contre, il faudrait chasser la moitié du village et encore, cela ne suffirait pas.

Mais comment se fait-il qu'il y en ait tant ? Voici comment les choses se passèrent : Un jour, trois idiots qu'on avait chassés pour leur bêtise se retrouvèrent à une croisée de chemins et se dirent : " Peut-être arriverons-nous à quelque chose d'utile en réunissant l'intelligence de trois têtes stupides.

Et ils poursuivirent leur chemin ensemble. Peu de temps après, ils arrivèrent devant une cabane d'où sortit un vieil homme. " Où allez-vous ? " demanda celui-ci. Les idiots haussèrent les épaules : " Là où nous porteront nos jambes. On nous a chassés de chez nous pour notre bêtise. " Le vieux répliqua : " Alors, entrez. Je vais vous mettre à l'épreuve. " Il avait trois filles tout aussi bêtes et se montrait donc compréhensif.

Le lendemain, il demanda au premier idiot : " Va à la pêche ! " Et au deuxième : " Va dans les fourrés et tresse des cordes ! " Puis au troisième : " Et toi, apporte-moi des noix de coco ! " Les idiots prirent un carrelet, une hache et un bâton et se mirent en route. Le premier s'arrêta au bord d'une mare et se mit à pêcher. Quand son carrelet fut plein, il eut tout d'un coup soif.

Il rejeta tout le poisson dans l'eau et rentra boire à la maison. Le vieux lui demanda : " Où sont les poissons ? " " Je les ai rejetés à l'eau. La soif m'a pris et j'ai dû vite rentrer pour me désaltérer. " Le vieux se fâcha : " Et tu ne pouvais pas boire à la mare ? " " Tiens, je n'y ai pas pensé. " Pendant ce temps, le second idiot avait tressé un tas de cordes et se préparait à rentrer. Il s'aperçut qu'il n'avait pas de corde pour les attacher. Alors, il courut en chercher à la maison.

Et le vieil homme se fâcha encore : " Et pourquoi n'as-tu pas attaché ton tas avec l'une des cordes ? " " Tiens, je n'y ai pas pensé. " Le troisième idiot grimpa sur un cocotier et montra les noix de coco à son bâton : " Tu vas jeter par terre ces noix, compris ? " Il descendit et commença à lancer le bâton sur le cocotier, mais il ne fit tomber aucune noix. Lui aussi rentra à la maison bredouille et une fois de plus, le vieux se fâcha : " Puisque tu étais sur le cocotier, pourquoi n'as-tu pas cueilli les noix à la main ? " " Tiens, je n'y ai pas pensé. " Le vieux comprit qu'il n'arriverait à rien avec les trois sots.

Il leur donna ses trois filles pour femmes et les chassa tous. Les idiots et leurs femmes construisirent une cabane et vécurent tant bien que mal. Ils eurent des enfants aussi bêtes qu'eux, les cabanes se multiplièrent et les idiots se répandirent dans le monde entier.

Source: http://www.ndakaru.com/forum/threads/469-Conte-Africain-Pourquoi-y-a-t-il-tant-d-idiots-de-par-le-monde



Mourou la panthère et la chèvre

Les exploits sanguinaires de Mourou la panthère étaient devenus si populaires dans la brousse que le gibier se faisait rare. Le portrait du félin, son allure, ses habitudes étaient identifiés, communiqués aux oiseaux, aux reptiles, aux herbivores et aux rongeurs. Partout où le carnivore passait, tous fuyaient devant lui. Ainsi privée de nourriture, Mourou la panthère mourait lentement.

Maigre, chancelante sur ses pattes affaiblies, elle décida un jour d'aller habiter le village de l'Homme. Elle l'atteignit la nuit et fut accueillie par le chat qui veillait. Elle fut logée dans le creux d'un vieux tronc à proximité de l'enclos de la Chèvre. A l'aube, le chat vint saluer sa visiteuse chargée d'un plat de souris. Mourou avala ce plat avec dégoût. Durant les jours qui suivirent, elle eut à se contenter de plats de la même espèce, parfois de poulets ou de quartiers de viandes dérobées.
- Il me plaît mon neveu de connaître les mœurs de tes cohabitants, sollicita l'étrangère auprès de son hôte.
- L'Homme mon maître, enchaîna-t-il, est l'animal le plus rusé et le plus intelligent. Il marche sur deux pattes, possède un bâton qui tonne et foudroie de loin.

Le Chien qui ressemble au Loup suit le maître sur ses traces et surveille le village. Il a des crocs puissants. Le Cheval aussi grand qu'un Zèbre sert de monture au maître. Il a des coups de sabot meurtriers. L'Ane, fort, trapu, sert de bête de trait. La Vache, apparentée au Buffle donne du lait. Le Porc, dodu, massif et agressif, à l'allure du sanglier lui donne sa chair. De tous, seule la Chèvre est inoffensive et accueillante.

Mourou se lécha les babines satisfaite. - J'irais donc visiter la Chèvre. Elle y alla. - Salut ! Paisible animal, fit-elle. Je viens solliciter ton hospitalité. -Sois le bien venu dans ma maison, O gros chat répondit la chèvre. Tu vivras de mon lait. La panthère et la Chèvre vécurent ensemble pendant des mois. Décidée à exécuter un odieux projet qu'elle mûrissait, Mourou demanda à partir. - Avant de te quitter, scellons une amitié dans le mélange de sang, suggéra-t-elle à sa bienfaitrice. Je ferai une saignée à ton cou, une autre à l'une de mes pattes.

Nous recueillerons le sang que nous mélangerons pour boire tous les deux. Par cette alliance, les tiens et les miens connaîtront la paix et l'entraide durant des siècles. Sans méfiance, la Chèvre tendit le cou. D'un coup de mâchoire, la Panthère l'étrangla et l'emporta toute saignante. Depuis lors, Mourou la Panthère ne cesse de visiter la nuit les enclos à chèvres pour renouveler cette alliance.

Source: http://www.contesafricains.com/article.php3?id_article=71



L'homme, la femme et les animaux

Conte burkinabé
Un homme très riche habitait dans la brousse avec sa femme. Il possédait un bracelet que Wende lui avait donné, disant : " Conserve-le bien. Tant que tu l'auras , tu seras riche. " Un jour qu'il se disputa avec sa femme, celle-ci vola le bracelet et le cacha en haut d'une petite case élevée, étroite, solide et sans porte qu'elle construisit dans la brousse. Cependant, les biens du mari commencèrent à disparaître : ses troupeaux périrent, ses richesses se perdirent. Bref, il devint pauvre.

L'homme charchait partout son bracelet, mais ne le retrouvait pas. Cependant, il rencontra un chien : " Que fais-tu là ? Dit le chien. Je cherche un bracelet auquel je tiens beaucoup. Si tu me récompenses, dit le chien, je t'aiderai. Si tu le trouves, je te donnerai tout ce que tu veux, dit l'homme. " Le chien, flairant bien, cherchait partout avec son nez. Il finit par tomber sur la case construite par la femme et, ne pouvant entrer, appela l'homme. " Ton bracelet est là, dit-il, mais je ne peux pas entrer. Comment allons-nous faire ?

Que faites-vous ici ? " dit le chat qui passait. Le chien et l'homme expliquèrent leur embarras. " Je peux faire un trou, dit le chat, mais que me donneras-tu ? Si tu vois seulement mon bracelet, dit l'homme, je te donnerai tout ce que tu voudras. " Le chat fit un trou, parvint dans la case et vit le bracelet attaché en haut de celle-ci. Il sortit pour dire à l'homme et au chien que le bracelet était bien là, mais qu'il ne pouvait pas l'attraper.

La souris survint et dit : 3 ce ne sera qu'un jeu pour moi de faire tomber le bracelet. O homme, si je le fais, qu'est-ce que tu me donneras ? Tout ce que tu voudras, dit l'homme. " La souris entra dans la case, grimpa, fit tomber le bracelet. Puis elle sortit : J'ai fait tomber le bracelet par terre, mais je ne peux pas le sortir parce qu'il est trop lourd pour moi. A mon tour ! " dit le chien. Et il le rapporta. Dès que l'homme eut son bracelet en main il redevint riche. Les troupeaux arrivaient de tous côtés.

Les richesse affluaient. L'homme regagna sa case, emmenant avec lui le chien, le chat et la souris. Depuis ce temps-là, le chien ne vit plus dans la brousse, mais chez l'homme qui lui donne de la viande. Le chat ne vit plus dans la brousse,mais chez l'homme qui lui donne du lait ; la souris ne vit plus dans la brousse, mais chez l'homme qui lui donne des arachides - et tous sont heureux ! - excepté la femme justement, car depuis ce temps-là, l'homme a perdu confiance en elle.

Source: http://www.contesafricains.com/article.php3?id_article=69



L'homme et les éléphants

Conte burkinabé
Jadis un homme fit un champ dans la brousse. Quand le mil fut mûr, tous les jours les éléphants venaient le manger et l'abîmer. L'homme ne sachant pas qui faisait cela résolut d'attendre un jour avec son sabre et de tuer qui viendrait.

Il alla dans son champ et monta sur un arbre. Vers minuit deux éléphants survinrent. L'un dit : " Je sens quelque chose ici. " L'autre répondit : " Tu es un menteur, il n'y a rien. " Un moment après il sentit quelque chose et dit : " Ah oui ! C'est vrai ! Tu avais raison. " Ils regardèrent dans l'arbre et y virent l'homme. Ils l'attrapèrent donc avec leurs trompes et le descendirent. " Qu'est-ce que tu fais ici ?

Tous les jours, on venait abîmer mon mil. Je me suis mis là pour savoir qui c'était, mais si j'avais su que c'était vous, les éléphants, je ne serais certainement pas venus. " Les éléphant, flattés, lui dirent : " Ta réponse nous plaît. Demande-nous ce que tu veux. Nous te le donnerons. " Alors l'homme dit : " Je n'ai besoin de rien pour moi, mais ma femme, chaque fois qu'elle a un enfant, le voit mourir. Je voudrais bien que cela n'arrive plus.

Très bie, dit l'éléphant,je vais te donner un remède pour cela ? " Il lui donna une chaîne en fer et lui dit : " Quand tu iras chez toi, frappe la tête de ta femme avec cette chaîne. La chaîne disparaîtra alors.

Et, si ta femme a un enfant ensuite, il ne mourra plus. " L'homme revint chez lui, frappa la tête de sa femme avec la chaîne et la chaîne disparut. La femme eut ensuite un enfant. Le jour où elle accoucha, on trouva la chaîne en fer au cou de l'enfant. Clui-ci survécut. Depuis cette époque, les femmes cherchent les remèdes pour mettre au cou de leurs enfants pour qu'ils ne meurent pas.

Source: http://www.contesafricains.com/article.php3?id_article=68



L'homme et les animaux

Conte burkinabé
Autrefois l'homme habitait dans le même village que les grandes bêtes, l'éléphant, le lion, le léopard, le singe et il n'y était pas la maître. Ces qutre bêtes allaient à la chasse dans la brousse quotidiennement et en rapportaient à manger pour tous, mais l'homme, chaque fois qu'il allait à la chasse, ne rapportait rien ou pas grand chose.

Un jour les animaux se réunirent et dirent à l'homme : " Tu n'attrapes jamais rien, tandis que nous tuons des bêtes. Si tu continues à ne rien rapporter, tu ne mangeras plus avec nous. Bon ", dit l'homme. Le lendemain il partit à la chasse avec son arc et ses flèches qu'il avait jusque-là cachées soigneusement de peur que s'ils ne voyaient ces armes les animaux ne le tuassent. Il attrapa et rapporta une biche.

Quand les animaux virent cela, ils s'étonnèrent et lui demandèrent comment il avait tué la biche. " J'ai ma manière, dit l'homme, mais je ne vous le dirai pas. " Les animaux s'adressèrent au singe : " Suis-le dans la brousse quand il partira demain et vois comment il fait pour tuer les biches. Ensuite tu nous le diras. " Ainsi fut fait. L'homme tira une flèche de son carquois et l'ajusta à son arc. Le singe monta dans un arbre pour mieux observer. Quand l'homme banda l'arc et lança la flêche, la biche fut tuée.

Le singe descendit aussitôt de son arbre et regagna en courant le village : " Cet homme est vraiment redoutable, dit-il aux animaux. Quand il tend son bras vers quelqu'un ce quelqu'un tombe mort ! " L'homme rapporta la biche sur son dos mais quand il leva le bras pour la saisir et la jeter à terre, tous les animaux crurent qu'il voulait tendre le bras vers eux pour les tuer et s'enfuirent. A partir de ce jou-là les grands animaux ne quittèrent plus la brousse et l'homme commande désormais le village.

Source: http://www.contesafricains.com/article.php3?id_article=67



Le début de la parenté à plaisanterie des poesse, des yarse et des silmissi

Il était une fois deux poesse qui étaient nés le même jour, l'un le matin, l'autre, le soir. Quand ils atteignirent l'âge de se marier, ils convoitaient tous deux la même fille. Celui qui était né le matin dit que c'est lui qui épousera la fille ; celui qui était né le soir jura également d'épouser la fille.

Alors une bagarre s'engagea. Ils se poursuivirent et un entra dans un trou. Sa chance fut totale parce que lorsqu'il entra dans le trou, une araignée tissa sa toile et le referma.

Quand le deuxième arriva au bord du trou, il trouva un peul et un yarga assis au bord et buvaient du lait. Ces derniers virent l'homme entrer dans le trou. Quand il leur demanda si un homme n'était pas passé par là, le peul voulut dire oui, mais le yarga lui fit signe de se taire. Il se tut alors.

Le poèga dit au peul de ne pas avoir peur, de dire ce qu'il a vu. Le peul lui dit de creuser le trou pour voir à l'intérieur. Il creusa et tua son rival. Ainsi, le yarga injuria le peul et le traita de vaurien. Pourquoi a-t-il fait tuer l'homme ? Il injuria également le tueur avant de lui dire que l'autre ne devait pas mourir.

C'est ainsi que la parenté à plaisanterie du poèga, du yarga et du peul a commencé. Jusqu'à nos jours, quand ils se rencontrent, ils s'injurient en s'amusant. Mais on n'injurie pas la mère.

Source: http://assomalicia.net/aio.php?lng=fr&pg=497



Poko et Raoogo

Une femme avait mis au monde des jumeaux en brousse. Ils s'appelaient Poko et Raoogo. Mais la mère amena Poko à la maison, abandonnant Raoogo dans la brousse. Un épervier vint trouver Raoogo en pleurs.

Pris de pitié pour le pauvre bébé, il l'amena dans son nid où il l'éleva. Devenu grand, la première chose que fit les jumeaux a été de tuer l'épervier. Il décida ensuite d'aller tuer l'épervier. Il décida ensuite d'aller tuer son père et sa mère au village. Sur la route, il chantait :

- Ma mère nous a mis au monde, nous deux, elle prit Poko et abandonna Raoogo. Un géant épervier me fit monter sur un arbre, je le tuai, un singe me fit descendre, mais je l'ai tué. Mon village est vraiment un gros village, mais moi je le détruirai. Il chanta ainsi jusqu'à se retrouver devant la concession de son père où il trouva Poko. - Poko où est mon père ? - Mon père est en voyage Poko où est ta mère ? - Ma mère est allée au marigot.

Quand Poko vit Raoogo arrivé, elle cacha sa mère dans un canari et cacha son père dans un grenier. Raoogo lui dit : - Mes parents n'ont-ils pas cultivé des arachides ? Poko dit non. Raoogo entra dans la case de sa mère pour chercher des arachides. Il ouvrit le premier canari et vit sa mère cachée. Il la tua d'un seul coup.

Il quitta la case et demanda à Poko : - Y a-t-il quelque chose dans le grenier ? Poko lui répondit qu'il est vidé. Raoogo alla ouvrir le grenier et vit son père qu'il tua d'un seul coup.

Source: http://assomalicia.net/511-poko-et-raoogo.html




Sira et le sorcier

Il était une fois dans la savane Ouest Africaine une belle fille qui s'appelait Sira. Sira était belle comme l'aurore. Elle avait les dents blanches on dirait du coton au soleil. Sira avait un cou droit, une poitrine bien dégagée. Les perles qu'elle portait autour de ses reins chantaient et louaient sa beauté et son charme. Sira avait tout ce qui provoque, chez un homme, l'envie de l'épouser, de la garder jalousement au fond de sa case.

Petite fille, Sira avait comme ami et compagnon Bani. Bani et Sira avait grandi ensemble et tout le village les appelait mari et femme. Leurs familles respectives avaient fini par se rapprocher car les deux enfants s'aimaient. Quand ils sont devenus grands les parents décidèrent de respecter leur amour et de les marier. Les noces furent célébrées avec la bénédiction de tous les parents et dans la joie de tous les amis.

Mais, dans tout le village, seul Tura le sorcier n'avait pas pu contenir sa jalousie vis-à-vis de ce jeune et beau couple. Tura était très fort dans l'art occulte ou la magie noire. Il avait comme compagnon de tous les jours Satan en personne. La présence de ce compagnon de malheur se manifestait par les faits suivants : Tura était toujours survolé par le vautour à la couronne blanche. Il avait toujours les yeux rouges et ne dormait jamais le jour. Lorsque les noces des deux jeunes époux furent célébrées, Tura entra en action. La première nuit, Sira la mariée fut frappée de terribles maux de tête. La deuxième nuit, les maux de tête persistaient et devenaient de plus en plus fréquents. La troisième et la quatrième nuit se succédèrent, le mal grandissait. A la cinquième nuit, aux maux de tête virulents s'ajoutèrent les douleurs au ventre.

Sira transpirait, criait, pleurait, souffrait. Elle fit appeler sa mère et la supplia de lui trouver le remède à son mal. Ma fille, lui dit sa mère, je vais réunir tous les marabouts et sorciers de notre contrée. Si toute ma fortune doit y aller, il n'y a rien de trop cher pour toi. La mère de Sira réunit alors tous les marabouts et sacrifia la quasi totalité de son troupeau de bovins.

L'opération ne fut couronnée d'aucun succès. Elle la répéta quatre fois et quatre fois rien. Les douleurs de sa fille unique persistaient toujours. La famille du nouveau marié commence alors à perdre patience. Les jours se suivaient le mal était toujours là. Arriva alors le moment où les parents du mari conclurent que la nouvelle épouse est possédée par un démon. Elle était devenue très maigre et avait perdu tout son charme à cause de la maladie.

Les jours passèrent et on décida de répudier la nouvelle marié malade. Bani qui aimait toujours sa Sira ne pu s'opposer à la décision de sa famille. Le griot Duga fut chargé d'annoncer la mauvaise nouvelle à la famille de Sira. Le mariage n'étant pas consommé, la famille de l'épouse devait en plus rembourser les frais essentiels dépensés lors des noces.

Elle s'exécuta et Sira fut emportée la même nuit dans la discrétion, comme un bébé à califourchon, dans la case de la mère. Elles pleurèrent ensemble, toute la nuit. Sira s'en voulait de faire pleurer sa pauvre mère. Elle jura alors qu'elle épousera l'homme qui la guérira de ses maux. Sa mère la rassura qu'elle retournera auprès de son bien aimé Bani.

La nouvelle du divorce annoncée, Tura le sorcier se présenta très tôt le matin devant la case de la mère de Sira. On sentit sa présence à cause de son odeur nauséabonde et du vol des vautours. Il rassura la mère et la fille de ses bonnes intentions de mariage et de sa disponibilité à faire le bonheur de sa fille Sira.

- Ma fille est malade, complètement détruite et elle ne peux même pas se tenir debout. - Ce n'est pas un problème, dit le sorcier, je le règle tout ça en trois jours sinon je quitte ce village et vous n'entendrez plus jamais parler de moi. Sira qui entendait tout ce dialogue au fond de la case avait déjà pris sa décisions. - Mère, je sais ce que tu penses de cet homme. Mais, j'épouserai cet homme, s'il me guérie.

La mère qui n'était pas d'accord avec ce choix accepta la volonté de la fille mais ne baisse pas les bras. Aussitôt que le sorcier eut commencé le traitement, la mère couru voir son frère et lui dit : - Mon unique bébé doit épouser cet homme crapuleux. Je te prie de faire quelque chose. - Ma sœur, dit l'oncle, que la volonté des ancêtres soit faite. Jamais notre famille n'a fait du mal à personne, que cela nous soit reconnu.

Sira fut guérit par le sorcier Tura en moins de trois jours. La fille tenant sa promesse, le mariage du sorcier fut annoncé dans toutes les contrées. Par ce mariage, Tura le sorcier tenait, à la fois sa revanche sur ses adversaires et renforçait sa crédibilité auprès de ses clients. Il se moquait de tous ces devins et autres chasseurs dont les efforts de conquête ont été vains.

Le jour du mariage arriva. On ne vit aucun vautour dans le ciel et il eut grande tornade qui chassa les convives et autres badauds venus des villages les plus éloignées. Le sorcier piqua une vive colère, au vue de cette perturbation, se retira au fond de sa case et s'endormit. Lorsqu'il se réveilla, le soleil était déjà au zénith. Il bondi de sa natte, sorti de sa case et ne vit aucun vautour. Il sentait un mauvais présage.

La nuit tomba, on prépara Sira accompagnée de quelques vieilles femmes qui survivaient grâce aux nombreuses cérémonies de mariage, baptême et autres funérailles. Le cortège de femmes arriva alors au domicile du mari Tura qui, quelque peu nerveux les accueilli, néanmoins avec beaucoup de cadeaux. Lorsque la jeune épouse fut déposée dans son lit, il se précipita, se déshabillait et voulu tout de suite la consommer. Mais,... que constata t-il ? Il n'y avait rien entre ses jambes.

Il s'étonna, réactiva le feu qui éclairait la case. C'est ainsi que Sira se rendit compte que son mari, n'avait rien entre les jambes. Elle tenta de lui tenir des propos rassurants mais il ne voulait rien savoir. Il la traita de sorcière et jura de se venger. Sur le champ, il la répudia et quitta le village dans la même nuit. Sira ainsi guérie épousa à nouveau son bien aimé Bani et ils eurent de beaux enfants. Grâce à l'Amour, on triomphe de la méchanceté et de la jalousie des hommes.

Devinette
Qu'est-ce qui est vraiment nécessaire à la vie ? Quand on pose cette question, ceux qui ne sont pas intelligents pensent tout de suite à la richesse. Or il n'en est rien. Vous savez, certains n'ont aucune richesse, mais ils vivent.

D'aucuns n'ont ni père ni mère, ni même frère et sœur, mais, ils vivent normalement. Même ceux qui n'ont pas d'enfant arrivent à tenir le coup. Mais ce qui vous manque et il n'est plus nécessaire de rester, c'est l'espoir.

Source: http://assomalicia.net/510-sira-et-le-sorcier.html



Les biens du défunt

Il était une fois , un vieux qui était parti en voyage. Il alla demander l'hospitalité dans une famille. Malheureusement, il tomba malade. Quand il s'est rendu compte qu'il allait mourir, il montra toute sa richesse à son logeur. Il lui dit ceci: -Voici toute ma richesse que j'ai ramenée de ma famille.

Si je meurs, prends une partie pour les funérailles et tu gardes l'autre partie. Si ma famille est mise au courant de mon décès et qu'elle vient, tu lui remettras cette partie pour mes orphelins que j'ai laissés Quand ils eurent fini de creuser la tombe, le logeur prit l'argent avec un sac, le leur montra et leur dit que le défunt avait demandé de l'enterrer avec son argent ; car il n'a pas de famille.

Après avoir fait sa toilette, les musulmans l'amenèrent au cimetière. Le logeur enleva une petite somme pour les funérailles et une grande partie fut enterrée avec le vieux. Quand on l'enterrait, il observait bien la place où était posé l'argent. Après l'enterrement dans la nuit le logeur revint pour déterrer l'argent.

Quand il eut fini et mit sa main pour retirer l'argent le défunt le saisit et lui arracha les doigts. C'est ainsi que la lèpre a commencé dans le monde. C'est la malhonnêteté qui provoqua la lèpre. Nul ne doit détourner l'héritage des orphelins. Celui qui le fait, finit mal.

Source: http://assomalicia.net/502-les-biens-du-defunt.html



Les deux orphelins

Dans un village vivaient un homme et sa femme qui ne faisaient que du bien et jamais de mal à quelqu'un. Mais un jour l'homme vient à mourir, ne pouvant survivre suite à la douleur causée par cette perte, la femme mourut une semaine plus tard laissant un garçon de sept an et une fille de quatre ans.

Comme le monde est si méchant au lieu de recueillir les deux enfants devenus orphelins, les villageois se réunirent et décidèrent de les chasser du village, ne leur laissant qu'un zébu et une génisse de l'héritage de leurs parents. Ils se réfugièrent dans la brousse à la frontière de deux villages.

Dieu les nourrit, les habilla et fit grandir leur bétail qui passa bientôt de deux têtes à plus d'une centaine. Le garçon était chargé de la garde du troupeau pendant que la fille s'occupait du ménage. Ainsi vécurent-ils loin de l'injustice humaine jusqu'au jour où au cours d'une promenade, l'hyène aperçut la jeune fille devant leur case. Elle ne perdit pas une seule seconde et courut jusqu'à la cour royale où elle dit ceci : " roi vénéré au cours de mes pérégrinations j'ai vu une chose, elle est si éblouissante que tout l'or du monde n'aurait pas son éclat.

J'ai pensé qu'elle ne pouvait que revenir de plein droit à votre majesté : voilà ce qui vaut ma si matinale visite ". De quoi s'agit-il hyène ? " roi, je viens de voir la plus belle fille du monde. Nul être au monde ne saurait être son mari sauf votre majesté " Alors fais là venir et tu auras la juste récompense de ton acte. Hyène s'en retourna dans la forêt où elle enleva la jeune fille malgré ses cris de protestation. Elle fut remise au roi qui fit de fortes récompenses à l'héroïne d'un jour.

Quand le garçon revint le soir, il constate avec amertume l'absence de sa sœur. Il s'en voulut de s'être éloigné de leur demeure la laissant ainsi à la portée de quelque malfaiteur. Cette nuit là il ne ferma pas l'œil, invoqua ses parents défunts afin qu'ils l'aident à retrouver sa sœur. Des jours passèrent, des mois et des années passèrent, chaque jour il priait Dieu, lui demandant de lui ouvrir le chemin qui le conduirait à sa sœur. Voici qu'un jour conduisant son troupeau il fut pris de soif subite.

Il se dirigea vers un puits situé à la lisière de la forêt, où les gens ont l'habitude de venir laver leur linge. Ce jour là, des esclaves du roi étaient là qui lavaient le linge et la vaisselle des reines. A son approche, il se mit à chanter, comme si il le fait chaque fois qu'il ramène le troupeau au bercail : " petite sœur je suis de retour de retour je suis avec le bétail ! avec les bœufs, les moutons et les chèvres me voici de retour ".

Les esclaves voulurent lui donner à boire avec la plus sale des calebasses, mais la princesse qui les avait accompagnés le fit servir avec la plus belle calebasse de sa mère. Cette princesse n'était autre que la fille de sa sœur devenue la reine bien aimée. De retour au village notre princesse raconta la scène à sa mère et pour conclure reprit la chanson qu'avait entonnée le frère en s'approchant du puits. Sa mère fut pleinement convaincue qu'elle ne pouvait provenir que de son grand frère qui la recherche donc depuis de longues années.

Une semaine passa et la reine demanda l'autorisation au roi de pour se rendre au puits afin d'assister au travail des esclaves. Tôt le matin elle se rendit au puits priant Dieu qu'il fit venir ce jour là son grand frère. Un peu plus tard elle entendit une voix " petite sœur je suis de retour, de retour je suis avec le bétail ! avec les bœufs, les moutons et les chèvres, me voici de retour ".

Sans que nul ne s'en aperçut en deux foulées, elle était aux abords de la forêt se guidant à partir de l'air de son frère, elle s'enfonça jusqu'au fond de la forêt. Son frère perché sur un arbre la vit venir. Il se laissa choir courut à sa rencontre et la souleva de terre, ils ne purent se parler mais les larmes le firent à leur place. Puis l'émotion passée, sa sœur proposa de le conduire auprès du roi afin qu'il fit sa connaissance ce qu'il accepta. Quand le roi fut informé de l'événement il organisa une grande fête où tout le monde mangea et but autant qu'il le désirait.

Le lendemain il fit construire tout un quartier pour le frère auquel il donna cent femmes, cent esclaves, cent têtes de bœufs, de vaches et autant de chèvres et de moutons. Puis il fit venir ses autres biens restés dans la forêt. Ainsi il bénéficia de tous les honneurs et vécut heureux auprès de sa sœur devenue reine. Tous eurent de nombreux enfants qui assurèrent la joie de leurs vieux jours.

Source: http://www.rezoivoire.net/Litteratures/contes/1/les-deux-orphelins.html



Le conte de l'esclave et son maître ou deux hommes de parole

Le jour où le roi a acheté l'esclave, il lui a fait savoir que ce qui est sacré chez lui c'est la confiance. Il n'aime pas trahir la confiance qu'on place en sa personne. Quant à l'esclave, il dit à son maître que ce qui est sacré chez lui, c'est la fidélité à la parole donnée. Les deux causèrent le premier soir jusqu'à une heure tardive de la nuit.

Le roi était commerçant et ses affaires prospéraient bien dans toutes les contrées et même dans les royaumes environnants. Il affecta alors son esclave dans son service commercial. Il devint, en quelque sorte, un commis voyageur. Depuis l'arrivée de cet esclave, les affaires du roi devenaient de plus en plus prospères. Les relations entre les deux hommes deviennent de plus en plus forts et il eut beaucoup de mécontents.

Certains décidèrent de faire entrave à de telles relations. Ils dirent qu'ils vont choisir la stratégie qui consiste à se servir des femmes pour les opposer. Ainsi, l'esclave du roi sera présenté à une très belle jeune fille esclave. Elle avait une telle beauté que les prétendants se recensaient dans toutes les catégories de la société. Son maître refusait de la donner et même de la vendre. Lorsque l'esclave du roi a donné son accord, les démarches furent menées et le mariage, célébré.

Avec le mariage, les affaires continuaient toujours à prospérer à tel enseigne que le nouveau marié avait très peu de temps à consacrer à ses nouvelles charges matrimoniales. Les rumeurs sur une prétendue liaison entre sa femme et son maître commencèrent alors à prendre de l'ampleur. Quand les gens viennent voir l'esclave pour lui faire l'état de la situation, il répond qu'en tant qu'esclave, il est à la disposition de son maître à tout moment.

La vie se déroulait ainsi jusqu'au jour où le roi aussi épousa lui-aussi, une nouvelle épouse. La nouvelle mariée du roi était également très belle. Un jour, il eut des problèmes dans les royaumes voisins, ce qui nécessitait les déplacements du roi. Il chargea son esclave qui ne pu résoudre le problème. Il décida alors d'entreprendre le voyage lui-même.

Dès que le roi eut tourné le dos, les mêmes gens du villages revinrent voir l'esclave et lui conseillèrent de se venger sur son roi. Il devait donc cocufier son roi, ce qui n'était qu'une juste réparation. Il leur répond qu'il est un homme de principe et qu'entre lui et son roi, il règne une telle confiance qu'il ne saurait trahir par une simple histoire de femme. On conclut que l'esclave était un homme stupide, sinon comment comprendre qu'il décide de rater une telle occasion pour se venger.

Les mêmes personnes avaient réussit à monter nouvelle la femme du roi en la persuadant que pour bien vivre son mariage, elle devait séduire l'esclave dont la femme était l'amante de son mari. Elle fut prise au piège. Elle multiplia toute sorte de stratagème pour avoir une liaison avec l'esclave. Celui-ci sera invité même dans le lit conjugal de son roi. Mais, il refusa de céder car, en tant qu'homme de principe, il respectait son engagement. La femme conclut qu'il avait peur de l'approcher dans le palais.

Elle l'invita un jour en brousse, prétextant qu'elle va lui indiquer un chemin. Lorsque les deux se retrouvèrent en brousse, elle supplia l'esclave de coucher avec elle car elle en mourait d'envie. Celui-ci se refusa. Devant son refus, la femme insista. Arriva alors un jeune homme qui passait par là. Il leur demanda ce qu'ils faisaient dans une brousse aussi éloignée du village. La femme lui dit qu'elle veut se sacrifier à un misérable esclave qui refuse ses avances.

Ce dernier se porta volontaire et devint l'amant de la femme du roi. Les deux amants multiplièrent les rencontres et s'en suit une grossesse. La roi revint de son voyage et trouva sa femme en état de grossesse. Sur conseil des mêmes gens du village il décida de demander à son esclave. Est-ce que tu montait sur cet étage pendant mon absence, lui demanda -il ? Celui-ci répond qu'il est jamais monté par là. As-tu aperçu quelqu'un d'autre monter sur mon étage, relança -t-il ? Non répondit l'esclave.

Le roi qui faisait confiance en son esclave fut surpris et découragé à la fois ; car tous ceux qui étaient venus le voir lui avaient dit que seul cet esclave avait pu pénétrer dans la case de sa femme. Le rois demanda à sa femme qui ne répond pas. Elle se mit à pleurer. Très affecté, il se retira dans sa chambre et convoqua son esclave. - Je voudrais me suicider, lui dit-il. - Pourquoi, mon grand roi ? Tu n'y gagneras rien du tout. - J'ai la plus grande honte de ma vie, il n'y a aucune raison que je continue à vivre avec un tel affront.

- Avec ta permission, je vais trouver la solution à ton problème. Il suffit d'organiser un grand repas auquel tu invites tout ton royaume. Il est connu que chez nous on ne mange pas dans le même plat qu'un homme qu'on cocufie. Le rois ordonna aux femmes de préparer du couscous pour tout le monde. Quand le repas fut prêt, on invita tout le village. Tous les invités prennent place autour du repas et par catégorie : les enfants à part, les femmes à part, les adultes à part et les vieillards à part. Quand les gens furent installés, le roi accompagné de son esclave se joignent au groupe des adultes.

Dès qu'il s'est installé, on remarqua un jeune homme qui prétextait avoir une fourmi dans son pantalon pour se retirer. Le roi ordonna qu'on marque la pause le temps qu'il revienne. Le jeune homme s'éloigna et revint pour s'installer vers les plus jeunes. On le reconduit vers les gens de son groupe d'âge. Il s'installa mais ne pas mettre sa main dans le plat. A la fin du repas, les gens se dispersèrent et le roi se retira dans son palais en compagnie de son esclave.

Quand ils furent seuls, l'esclave dit à son roi d'envoyer quelqu'un chercher le jeune homme qui a troublé le repas des convives. Le jeune homme avait profité de ce petit moment de retrait pour quitter précipitamment le village et on ne saura plus jamais où il est parti. Le roi dit alors à sa femme : Nous avons découvert qui est le père de ton enfant. Et la femme de répliquer que tout le monde le sait déjà puisqu'il ne s'agit que de son plus fidèle esclave.

Le roi lui répondit que c'est bien le jeune homme qui dormais dans son lit en son absence. La femme compris alors qu'il y a eut des confidences et demanda au roi : Mais, toi qui n'était pas ici, comment est-ce que tu es au courant de tout ça ? Le roi lui dit qu'il s'agit d'un secret d'homme. C'est depuis ce jours que les rois sont désormais attachés à de fidèles esclaves qui deviendront par la fin les membres, à part entière, de leur famille. Par conséquent, la parole donnée est essentielle. La confiance ne s'acquiert qu'au prix de l'effort.

Source: http://www.rezoivoire.net/Litteratures/contes/17/le-conte-de-l-esclave-et-son-maitre-ou-deux-hommes-de-paroles.html



La sagesse d'un enfant

Un brave villageois se rendait au marché de la ville voisine pour y vendre un gros bœuf il avait installé sa femme et toutes ses affaires sur le dos de l'animal. Un boucher les suivait examina l'animal et le jugeant gros et gras pensa qu'il ferait une bonne affaire s'il pouvait l'acheter.

Salut mon ami, je suis boucher veux-tu me vendre ton bœuf ? Je veux bien si nous nous mettons d'accord sur le prix. Après discussion l'accord se fit et le boucher déclara : Si tu acceptes mon prix, je t'achète ce bœuf tel qu'il est. D'accord répondit l'homme sans faire attention le bœuf tel qu'il est t'appartient. Il suffit que ma femme descende de ce bœuf ! Pas du tout, j'ai acheté ce bœuf tel qu'il est donc avec tout ce qu'il porte. Ainsi la femme est à moi.

Jamais de la vie je garde ma femme ! La discussion durait et un passant s'arrêta sur leur chemin est après s'être informé du sujet de leur dispute leur conseilla de soumettre le cas au chef des paroles dont la concession était toute proche. Les deux hommes furent reçus par un enfant qui à en juger par sa taille ne devait pas avoir plus de huit ans, c'était le prince des paroles, le fils du chef.

Où est ton père petit ? Il est parti contredire les dieux, en effet il est allé défricher son champs pour semer du mil, mais la saison pluvieuse est encore loin mon père agit comme s'il était certain d'arriver à la saison des pluies or la décision appartient aux dieux et non aux hommes. C'est pourquoi je dis qu'il est parti contredire les dieux. Et ta mère où est-elle ? Elle est parti changé le nom du mil, en effet elle va piler le mil quand elle aura fini, ce qu'elle obtiendra ne sera plus du mil mais de la farine !

Les deux hommes complètement abasourdis exposèrent leur cas à l'enfant qui leur répondit : Allez au marché et revenez dans la soirée mon père sera rentré. Le boucher partit emmenant le bœuf et la femme du pauvre paysan. Ne désespère pas dit l'enfant au villageois, écoute ce que tu dois faire, il lui parla longuement et l'homme reprit espoir et se rendit au marché et alla trouver le boucher qui venait de tuer son bœuf et le découpait en morceaux. Boucher, je voudrais acheter ta tête-là , combien la vends-tu ? Ne me cherche pas querelle, nous réglerons cela ce soir. Mais non je veux simplement acheter ta tête-là.

Le boucher rassuré fixa le prix de la tête du bœuf à l'homme mais celui-ci la refusa : Pourquoi cette tête de bœuf ? Je t'ai dit " je veux acheter ta tête, ta tête-là, tes camarades sont témoins, alors donne-moi ta tête " Ecoute, si tu veux… Ne discute pas, donne-moi ta tête. Si cela t'ennuie, j'accepte que tu me donnes ma femme en échange. A leur retour, le paysan et sa femme passèrent devant la concession du chef des paroles, virent l'enfant qui les attendait et le remercièrent.

Source: http://www.cybergriot.bf.refer.org/



Les trois sourds

C'est l'histoire d'une femme. Elle était sourde, tellement sourde qu'elle n'entendait rien. Tous les matins elle portait son enfant sur son dos et elle se rendait à son champ. Elle avait un immense champ d'arachides. Et un matin qu'elle était là, tranquillement à travailler dans son champ, arrive un monsieur. Un monsieur tellement sourd qu'il n'entendait rien. Et ce monsieur cherchait ses moutons.

Ecoutez-bien ! Il s'adressa à la dame : - "Madame, je cherche mes moutons, leurs traces m'ont conduit jusqu'à votre champ. Est-ce que vous ne pourriez pas m'aider à les retrouver ? D'ailleurs, on les reconnaît bien mes moutons, parmi eux, il y a un mouton blessé. Madame si vous m'aidez à retrouver mes moutons, je vous donnerez ce mouton blessé vous pourrez toujours vous en servir."

Mais elle, n'ayant rien entendu, rien compris, elle a pensé que ce monsieur lui demandait juste jusqu'où son champ s'arrêtait. Elle se retourna pour lui dire : - "Mon champ s'arrête là-bas." Le monsieur a suivi la direction indiquée par la dame et par un curieux hasard il trouva ses moutons en train de brouter tranquillement derrière un buisson. Tout content il les rassembla et est venu remettre à la dame le mouton blessé. Mais celle-ci, n'ayant rien entendu, rien compris, elle a pensé que ce monsieur l'accusait d'avoir blessé son mouton.

Alors elle s'est fâchée : - "Monsieur, je n'ai pas blessé votre mouton. Allez accuser qui vous voulez mais pas moi. D'ailleurs des moutons, je n'en ai jamais vus." Le monsieur quand il a vu que la femme se fâchait, il a pensé que cette femme ne voulait pas de ce mouton mais qu'elle voulait d'un mouton plus gros. Et à son tour, il se fâcha : - "Madame, c'est ce mouton que je vous ai promis. Il n'est pas du tout question que je vous donne le plus gros de mes moutons." Tous les deux il se fâchèrent, ils se fâchèrent à un tel point qu'ils finirent par arriver au tribunal.

Et le tribunal dans cette Afrique d'il y a longtemps, cela se passait sur la place du village, à l'ombre d'un grand arbre, l'arbre à palabres le plus souvent un baobab. Et le juge, lui qui était en même temps le chef du village il était là entouré de tout ces gens qu'on appelle les notables. La dame et le monsieur sont arrivés tout en continuant leur querelle. Et après les salutations c'est elle qui parla la première :

- "Ce monsieur m'a trouvé dans mon champ, il m'a demandé jusqu'où mon champ s'arrêtait. Je lui ai montré et j'ai repris mon travail. Ce monsieur est parti et quelques instants après il est revenu avec un mouton blessé m'accusant de l'avoir blessé. Or moi je jure que des moutons j'en ai jamais vus. Voilà pourquoi on est ici monsieur le juge." C'était au tour du monsieur :

- " Je cherchais mes moutons, dit-il, et leurs traces m'ont conduit jusqu'au champ de cette dame. A cette dame j'ai dit que si elle m'aidait à retrouver mes moutons je lui donnerais un d'entre eux mais j'ai bien précisé le mouton blessé. Elle m'a montré mes moutons, c'est ce mouton blessé que je lui ai donné. Elle veut un mouton plus gros. Pensez-vous que je vais lui donner le plus gros de mes moutons à deux pas de la fête des moutons ?"

Le juge se leva. Il était aussi sourd qu'un pot. Et quand il a vu l'enfant sur le dos de sa mère il a pensé qu'il ne s'agissait là que d'une petite querelle de ménage. Alors il s'adressa au monsieur : - "Monsieur. Cet enfant est votre enfant. Regardez d'ailleurs comment il vous ressemble. A ce qu'il me semble vous êtes un mauvais mari. Et vous madame, des petits problèmes comme cela. Ce n'est pas la peine de venir jusqu'ici étaler ça devant tout le monde. Rentrez chez vous ! Je souhaite que vous vous réconciliez."

Ayant entendu ce jugement, tout le monde éclata de rire. Et le rire contamine le juge, la dame et le monsieur. Que firent-ils ? Ils éclatèrent de rire bien que n'ayant rien compris. Et c'est à partir de là que le conte pose sa question : Le conte voudrait savoir, lequel de ces trois est le plus sourd ?

La Leçon Il vaut mieux ne pas se dépêcher de donner une réponse. On conseille quelque part en Afrique, d'avoir le cou aussi long que celui du chameau, afin que la parole avant de jaillir puisse prendre tout son temps.

Source: http://www.cybergriot.bf.refer.org